Dossier "Vinitech 2006" la clôture.
Réduit à trois jours au lieu des quatre habituels,
la 10ème édition du salon international des techniques, des
innovations, des sciences et des équipements filière vin, Vinitech, s’achève
sur un bilan appréciable, et ce …
malgré une baisse sensible de son visitorat français. Une baisse globale d'environ 6100 visiteurs par rapport à l'édition 2004 qui avait reçu dans ses allées 44 532 visiteurs. Mais ce "déficit" semble-t-il, ne prête pas à inquiétude pour Vincent GRENIE (Commissaire Général du salon) si l'on considère à juste titre que la durée du salon était cette année amputée d'une journée. Un jour de plus peut-il faire la différence? Rien n'est plus sûr si l'on constate que cette nouvelle formule a plu, notamment du côté des étrangers avec cette année encore plus de fréquentation du côté des visiteurs espagnoles, italiens, portugais et allemands. Idem du côté des exposants qui, si moins nombreux que l'an passé - 638 contre 806 en 2004 - notamment au niveau d'une absence remarquée chez les machines lourdes (machines à vendanger, remorques et autres), ont en revanche augmenté du côté des pays de l’Est comme la Croatie, la Roumanie, la Russie et la Turquie.
Des savoir-faire très remarqués.
Selon les secteurs d'activités (l'architecture du salon était cette année construite autour de 3 pôles majeurs) et les services proposés, le volume d'affaires potentielles chez la plupart pourrait leur donner le sourire, malgré une inquiétude de leur part dès l'ouverture du salon. Et ce, même dans un contexte encore difficile et de restructuration totale de la filière, à en juger les contacts pris sur place et le témoignage de certains exposants. L'ambiance était au beau fixe et une très grande majorité d'exposants très satisfaits. Notons que, parmi les 3 pôles/processus d'élaboration du vin (terres et cultures de la vigne, savoir-faire et vins, orientations des marchés), l'axe thématique "Savoir-faire et Vins" a été le plus plébiscité selon les organisateurs du salon. Avec en point d'orgue, des innovations importantes tel le procédé Mannostab du laboratoire Laffort Oenologie (voir notre interview Mannostab), le grand gagnant cette année du Trophée d'Or Vinitech pour sa nouvelle méthode - révolutionnaire - de stabilisation tartrique. Un immense pas en avant pour tous les vins et la présentation impeccable des vins sur certains marchés habituellement récalcitrants à la formation de tartre dans les vins.
De la matière grise à revendre. Des Idées plein la tête.
A coup sûr, la nouvelle formule de Vinitech "un monde d'échange dans un monde qui change" paraît avoir porté ses fruits et ce avec la grande nouveauté de ce salon, le forum des idées: 30% de fréquentation selon les forums et les ateliers. Moins de matériels (environ 20% de surface d'expositions de moins) mais plus d'idées, d'échanges d'expériences marketing, commerciales, plus d'expertises (les différentes conférences ont fédéré un grand nombre de participants), plus de réflexions et de concertations pour accompagner une filière bousculée, parfois perdue, donc en mal de repères et de solutions.
Un salon en crise? Non! Alors difficile de dire si cette édition est "un salon de crise" car sa formule, en tout cas, ne connaît pas la crise; dissipant ainsi tout malentendu avec ceux qui voudraient à tout prix détecter une baisse de régime de la formule dont le concept s'exporte très bien au Chili (à Santiago) depuis 2001 et en Chine (à Qingdao) depuis 1999. Mais le lifting cohérent du salon en phase avec les bouleversements, sinon la mutation vécue par toute la filière vin, était donc nécessaire et loin d'être un caprice d'enfant gâté pour un salon qui a atteint depuis qu'il fut crée en 1977, sa vitesse de croisière. Jouissant d'une grande renommée internationale, Vinitech conserve une fois de plus sa légitimité dans le secteur, une notoriété que les organisateurs n'ont pas l'intention de laisser échapper.
Crédits sujet :
Images/montage : Philippe SIMON
Interview : Frédéric LOT
Article : F.L.
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