VININEWS, LE MONDE DU VIN EN VIDEO: Michel Drucker endimanche Bordeaux en Tenue de soirée

Evénement

Dossier « Portrait du vin/ Homme des médias »

Evénement majeur dans la promotion des atouts du bordelais (et de la Gironde), « Tenue de soirée » - concept de variété du producteur-animateur Michel Drucker - met à l’honneur Bordeaux ce samedi soir, en direct à 20H50 ...

Cinquième « Tenue de soirée » et première de l’année à bien des égards pour Michel Drucker – Lyon, Marseille, Caen et Lille furent les escales précédentes – c’est donc au tour de la ville de Bordeaux. Sa célèbre place des Quinconces va servir de port d’attache au nouveau navire de variété des sociétés de production DMD et R & G Productions. Jeter l’ancre à Bordeaux, sous un chapiteau transparent abritant un important plateau de 1000 m2, c’est orienter les poursuites et les 350 projecteurs sur ce qui participe de près à la renommée, à la richesse de Bordeaux et ce, en Prime Time s’il vous plaît! De quoi permettre à la ville de Bordeaux, son département et sa région de s’offrir au passage une promotion de taille si l’on en juge l'audience générée par l'animateur vedette, Michel Drucker: 5 millions de téléspectateurs fidèles à chaque étape de l’émission. Un triomphe colossal et une vraie performance allant au-delà des tournées des plus grands artistes.

Un format télé rafraîchissant, chic et original : la décentralisation culturelle.
Avec « Tenue de soirée » - émission en direct réalisée par le créatif Jérôme Revon (coproducteur du programme avec son associé Stéphane Gateau) - Michel Drucker nous gratifie d’une véritable émission de variété live et ce enfin, hors des murs de Paris. "Décentraliser la variété, aller en Province, trouver une belle ville, importante [...] capable de recevoir ce plateau mobile gigantesque (50 m x 50 m), ville qui soit télégénique (on est à la télé) avec des endroits exceptionnels et un public non formaté." Notre Drucker national – plutôt bien apprécié des français - innove sans conteste et reste fidèle à sa volonté de rencontrer l'autre, d’informer (le réflexe du journaliste n’est jamais loin) tout en divertissant avec élégance sans jamais une once de vulgarité. On est sur une chaîne du service public. Dans un style qu’il maîtrise, ce nouveau rendez-vous itinérant quasi mensuel - délocalisant un grand plateau télé parisien - montre à quel point Michel Drucker tenait à donner la parole aux régions. Et pour parler des grandes villes, les artistes revenus "dans leur pays" ; personnalités auréolées de succès et probablement émues de "revenir à la maison".
Mais s’arrêter dans les grandes capitales provinciales, c’est une façon de démontrer indirectement que le Tout Paris culturel et audiovisuel n’a pas nécessairement le monopole du goût.
« Tenue de soirée » tient à faire partager aux téléspectateurs les charmes, les lieux incontournables d’une ville, d’une région, ses traditions et ce, comme des portraits croisés, au travers de personnages charismatiques, emblématiques issus du terroir de la région; autant dire, d'authentiques émissaires des villes-étapes et de leurs symboles : pour Bordeaux en l’occurrence, en évoquant le vin par exemple, pour ne pas dire, évidemment !

Une cuvée de stars bien assemblée made in Bordeaux .
Bordeaux a vu naître sur son sol des talents à la notoriété bien installée aujourd’hui. Parmi eux, citons l’auteur-compositeur-interprète, Pascal Obispo - l’un des enfants du pays sur son île aux oiseaux – en duplex ce soir du Zenith de Pau, la journaliste Sophie Davant (voir notre sujet) ambassadrice 2006 des vins de Bordeaux, le chanteur Marcel Amont, le champion du Monde de football Bixente Lizarazu (moins bordelais que basque), la journaliste Catherine Laborde (également ambassadrice des vins de la région), Serge Lama (idem en 2002)… sans oublier l’humoriste, imitateur et ex voix des Guignols de l’info, l'irrésistible, l’incroyable, le décapant mais non moins discret Nicolas Canteloup (un mérignacais), sans aucun doute la vedette principale de cette soirée. A leurs côtés, Gérard Jugnot, Nolwenn Leroy, Maurane, Sheila, Laura Pausini, Jean Shultheis, Hugues Aufray, Christophe Alévêque… Et pour les accompagner, le grand orchestre de « Tenue de Soirée » dirigé par Fred Manoukian. Un menu copieux dont le public bordelais - un vrai public qui échappe aux canons de composition du public télé - pourra se régaler. En fait, ce sont 600 privilégiés le samedi soir, sans oublier les 600 de la veille (une partie de l'émission ayant été enregistré le vendredi pour des raisons d'agenda de Nicolas Canteloup en représentation à Brives le 3 février) qui approcheront Michel Drucker de près. De cette façon, ils pourront vérifier à quel point son sens de la diplomatie mêlé de politesse avec les célébrités comme avec les autres, n'est pas démagogique, autrement dit calculé. C'est sa nature, une certaine éducation et conception d'un métier appris sur le service public dès l'âge de 20 ans.
Michel Drucker est-il trop policé, trop formaté? A vrai dire, en l'interrogeant sans s'attarder sur le sujet, il n'a que faire des sempiternelles critiques plutôt stériles, sinon gratuites. Michel Drucker, on aime ou on n’aime pas, voilà tout! Mais lui semble aimer les gens et un lien profond l'uni à son public. Sinon comment résister autant d'année (quarante deux ans de métier) si l'on n'est pas vrai ni authentique? La recette? Une question de génération (dans un métier aujourd'hui en totale mutation); mais peut-être aussi de travail et d'éternelle remise en question, le tout motivé par un naturel peu ou prou angoissé. A moins que la réponse ne se trouve dans le sport qu'il pratique avec assiduité: le vélo. 2000 kilomètres dans les jambes avant d'avoir attaqué sa tournée des villes en septembre. Michel Drucker et la grande boucle n'ont-ils pas d'ailleurs un point commun? Être populaire.
Autre hypothèse enfin, celle du millésime de Michel Drucker ou une possible explication de longévité mystérieuse à l'instar de celle qui anoblit, comme dans des millésimes du siècle (1945, 1947), les grands flacons que seul Bordeaux ou les grands terroirs de France semblent savoir enfanter. Michel Drucker a t-il la vertu du Cabernet Sauvignon ou du Pinot Noir, cépages riches en polyphénols dont le fameux resvératrol: un combattant des radicaux libres responsables quant à eux de l'oxydation et du vieillissement? Michel Drucker, consommateur discret de flacons, ne s'intéresse-t-il pas de plus en plus aux vins? Il y aurait fort à parier que Des Coffe ou des Gerra, des bons coups de fourchettes murmure-t-on (et le vin en bonne place), lui montrent la sage voie: l'hédonisme.

Halte au Bar à vin de l’interprofession avant les répétitions.

Pour Michel Drucker, venir à Bordeaux – déjà venu ici à quelques reprises -, c’est parler de son histoire, de son architecture, de sa culture, de ses artistes, de son économie (l’aéronautique bien sûr dont le sujet le passionne, la recherche, le tourisme) mais c’est aussi rendre grâce à une entité culturelle et économique forte et omniprésente: le vin. 57 AOC réparties sur 122 801 ha qu’exploitent environ 10 000 propriétés ; une production moyenne de 5,58 millions d’hl, soit 800 millions de bouteilles commercialisées en partie par 400 négociants de place – et le tout générant près de 3 milliards d’euros de Chiffre d’affaires - les chiffres parfois vous font tourner la tête bien plus que sous l’effet de l’alcool. Michel Drucker sera d’ailleurs presque sans voix à la lecture de ces chiffres édifiants.

Profitant d’un répit (après la traditionnelle conférence de presse matinale) pour approcher d’un peu plus près l’univers des vins de Bordeaux, Michel Drucker et quelques membres de son équipe ont accepté notre invitation et celle de la maison des vins de Bordeaux en franchissant les portes du bar à vin de l’interprofession du vin de Bordeaux, le CIVB: lieu branché et épuré, d'un confort absolu au contacte du mobilier de l'architecte Françoise Bousquet. Le vin de Bordeaux – comme celui des autres régions de France - force l'admiration de Michel Drucker et lui rappelle que ses premières émotions avec les Bordeaux, il les devait à l’ancien milieu de terrain des bleus, Jean Tigana (alors propriétaire du cru Bourgeois médocain, château Bibian-Tigana dans les années 80), aujourd’hui coach du club Turc de Besiktas et propriétaire du Domaine de la Dona-Tigana en AOC Cassis. Autre rencontre marquante avec l’univers des vins de Bordeaux, sa première venue à Pauillac chez Philippine de Rotshchild au château Mouton Rothschild (premier cru classé), dont le souvenir, encore empreint d'émotions, reste figé sur l’immensité, la majesté des chais et l’élégance d'un vin à la renommée internationale.

Finalement. Pratiquant assidu du vélo comme du vol en hélicoptère, le vignoble girondin et les routes des châteaux devraient se réjouir, un jour prochain, de la venue moins « protocolaire » de l’animateur vedette – bien qu’il ne coure pas après le vedettariat – survolant Rive droite, Rive Gauche et roulant, petit ou grand braquet (c'est selon), sur les routes du vignoble délicatement vallonnées.

Le saviez-vous ?
Son millésime : 12 septembre 1942 à Vire (Calvados)
Michel Drucker possède, est-il encore besoin de le préciser, le parcours le plus étoffé et le plus saisissant qu'ait jamais compté le P.A.F. Plus de 40 ans de télé – une solide expérience à la clé obtenue aux côtés des Zitrone, De Caunes... - et une incroyable gourmandise de produire (DMD qu'il crée en 1984), d’animer, aujourd'hui comme demain, un genre dans lequel il excelle depuis des années: la variété.
Avant d'être le producteur qu'il est depuis les années 80 (Champs Elysées, Stars 90, Ciné Stars, Studio Gabriel, Drôles de Stars, Faites la Fête,Tapis rouge, Drucker & Co et Stars & Co, ou plus récemment Vivement Dimanche et Vivement Dimanche prochain) Michel Drucker commença sa carrière par le journalisme en intégrant l'ORTF comme Reporter, commentateur sportif et journaliste au sein du service des sports, de 1964 à 1972.