Dossier "vendanges - les liquoreux "
Réputée difficile pour les nerfs, la production de liquoreux exige doigté, patience et sens de l'observation. La prise de risque - qui n'a pas son pareil dans les autres types de vins -, est à son paroxysme ...
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sur des rendements naturellement très faibles : moins de 25 hl/ha. Qu'adviendrait-il d'une propriété si le botrytis cinerea – à l’origine de la pourriture noble - venait à manquer, à jouer les timides, à se déguiser insidieusement en pourriture aigre? Le château serait-il en position de fébrilité économique ? Rien n'est plus sûr car le plus souvent de petite taille, ces propriétés aux stocks réduits – on évite de porter les stocks de toute façon pour des raisons économiques – ne pourraient faire face si méventes se manifestaient.
Produire un liquoreux, c’est avoir
du culot.
Vous l’entendrez souvent en pays
sauternais : « il faut être fou, un brin provocateur pour courir
après un champignon » et attendre patiemment qu’il concentre – par
phénomène de déshydratation – les baies quand trois quart du vignoble Girondin
a déjà rentré les raisins bien au chaud. C’est comme ça dans cette partie du
vignoble aquitain comme dans les autres appellations françaises ou à
l’étranger, là où il est possible de produire des liquoreux. Ici, on possède la
vertu de la patience et de l’observation. Des conditions
« intellectuelles » requises pour être à la hauteur de l’événement.
Des femmes et des hommes ont sciemment choisi la difficulté et sont devenus
maîtres dans ce domaine à l’instar de Françoise et de Bernard Sirot à Barsac,
l’autre appellation liquoreuse du sauternais. Bernard, un verre
de château Closiot à la main, livre non sans poésie à la caméra de Vininews sa vision des choses. Et de nous
expliquer en oeil avisé qu'il est (journaliste spécialisé vin, rédacteur en chef France du média belge Vino Magazine), la frontière qui sépare les grands liquoreux des vins simplement sirupeux.
Chaque année est un nouveau challenge, une même gageure à surmonter. N'orchestre pas qui veut le botrytis. C'est la nature qui compose et l'homme compose avec elle. Et le rapport ne saurait être autrement. L'homme doit se faire humble à Sauternes et Barsac, c'est sûr, devant le génie de cette nature tantôt hostile, tantôt généreuse. 2007 aurait pu se montrer sous le signe de l'hostilité mais septembre comme octobre ont souhaité voir en terre liquoreuse, les hommes et les femmes gagnants de ce millésime initialement très technique ; "vigneron" selon la formule consacrée.
Pour en savoir plus:
Le site officiel de château Closiot: château Closiot
Consulter également notre autre sujet sur le château Closiot.
Le site de notre confrère Vino Magazine
L'abus d'alcool est dangereux pour la santé. Sachez
consommer avec modération!
Crédits sujet:
Images / montage: F.L
Interview: Frédéric LOT
Article: F.L
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